The CharmRocks bandCrédits photos : William Lounsbury

1. La Naissance

Il était une fois, au Conservatoire d’Argenteuil, cinq musiciens rassemblés autour d’un intérêt commun pour une musique qui, dans les verts pays par-delà la mer fait taper du pied et lever les coudes. La formation, alors dénommée « ensemble de musique irlandaise », se composait, en plus du violon et du bodhràn, non pas d’un, mais de deux clarinettistes (oui madame), pendant qu’un guitariste oublié depuis assurait la présence de la bête à six cordes. L’ensemble a délivré ses premières notes aux concerts d’élève du conservatoire.

2. Le Baptême

Après un an d’existence, le guitariste part voguer vers d’autres horizons, et c’est une clarinette qu’on range au placard pour taquiner la six-cordes et rééquilibrer un peu la mayonnaise. L’ensemble de musique irlandaise trouve alors son énergie de groupe, et décide que, finalement, un vrai nom ça serait bien. Ainsi, en novembre de l’an de grâce 2008, The CharmRocks peuvent se targuer d’un nom de groupe qui combine référence culturelle et jeu de mot.

3. L’Enfance

Toujours résolument ancrés au Conservatoire, The CharmRocks, au fil des concerts d’élèves, commencent à travailler leur répertoire avec notamment des vrais arrangements, associés à la fougue de la jeunesse. C’est là que les influences commencent à s’exprimer, nourries notamment de punk-rock irlandais. Puis, en bon adolescents qu’ils sont, ils s’installent à la cave pour faire leur vie, et en sortent de temps en temps quand ils ont besoin de s’exprimer.

4. La Communion

En octobre 2010, après trois ans d’existence, le groupe vit alors un évènement symbolique : le premier concert sonorisé dans un bar. Ils communient à cette occasion avec le corps de la pizza et le sang du houblon. Communion qu’ils renouvelleront fréquemment au fil des concerts ou des week-ends répètes-maison. Ils iront même jusqu’à communier avec du poulet curry, du taboulé, du sandwich jambon-beurre ou encore la merveilleuse crêpe chèvre-miel jamais égalée.

5. La Maturation

The CharmRocks, c’est un peu comme la bière. Plus on laisse fermenter, plus c’est fort. Et le CV du groupe en témoigne, les concerts se multiplient. À la recherche de nouvelles saveurs, le groupe mâtine sa musique de clins d’œil à la culture populaire, et étoffe toujours son répertoire de nouvelles chansons. Partis jusqu’à Lorient s’incliner au pieds des plus grands de la celtitude en 2011, ils en sont sortis riches d’idées et de nouvelles reprises en tête.

6. Les Grandes Découvertes

Malgré toute la maturation, le groupe n’en était qu’aux prémisses de son évolution, car 2012 fut l’année des grandes découvertes pour les CharmRocks.
Tout d’abord, la découverte de la femme (oui, oui), quand le groupe s’accoquine en mars avec une chanteuse pour permettre une interprétation plus douce des ballades. Chanteuse qui endossera plus tard la basse, rôle tout de suite moins subtil.
La découverte du capitalisme, avec la sortie en juillet d’un 6 titres qu’ils vendent sans vergogne depuis à la fin de leurs concerts.
Puis la découverte de la gloire, avec une tournée modeste mais réussie dans des bars et villages vacances du Morbihan, couronnée par un passage remarqué au trophée Loïc Raison, sur la prestigieuse scène de Bretagne du Festival Interceltique de Lorient.
Enfin, la découverte d’un QG, un bar à l’ambiance médiévale en plein coeur de Paris où ils jouent régulièrement et où ils communient encore plus régulièrement avec la bière et le vin aux épices.

7. Et ce n’est que le Début…

… Car si les CharmRocks n’ont pas la prétention de conquérir le monde, au moins sont-ils toujours prêts à conquérir le cœur de leur public cosmopolite et toujours plus nombreux lors de dates qui se multiplient elles aussi. Et quand chaque concert se termine par des rencontres, des poignées de mains chaleureuses et une quantité raisonnable de bière, ils n’ont pas fini de donner leur énergie. The CharmRocks, c’est une grosse dose d’adrénaline, du cheveu et un bon jeu de jambes.

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